Comment peut-on évaluer et distinguer les différents types de contrats de retraite offerts par les communautés de type CCRC ?

Posté par : GraineSauvage - le le 18 Février 2025

GraineSauvage :

Bonjour à toutes et à tous, Je me demandais comment vous vous y prendriez pour bien comprendre les différences entre les contrats de retraite des CCRC (Continuing Care Retirement Communities). Il y a tellement de jargon et de variantes, je suis un peu perdue. Est-ce qu'il y a des points clés à regarder, des questions à poser absolument avant de prendre une décision ? J'aimerais vraiment éviter les mauvaises surprises et choisir ce qui correspond le mieux à mes besoins futurs. Merci d'avance pour vos conseils et votre aide !

Commentaires (16)

HaoDan1259 :

Salut, Quand tu dis "différences", tu penses surtout aux frais d'entrée, aux mensualités, ou bien à la couverture médicale et les services proposés ? Parce que la première chose qui me vient à l'esprit, c'est de bien comprendre ce qu'on paye, et surtout ce qui est inclus ou pas dans le contrat, au-delà du jargon.
GraineSauvage :

C'est vrai que j'aurais pu préciser ! Je pensais surtout à la couverture médicale à long terme et aux services inclus, genre si l'assistance évolue avec l'âge et les besoins. Les frais sont importants, bien sûr, mais je me demande surtout comment ils gèrent le passage d'une vie autonome à une assistance plus lourde, et si tout ça est bien garanti contractuellement.
Chloé Dufour :

Hello GraineSauvage, C'est une excellente question, et je comprends ton souci de bien anticiper l'évolution des besoins. Ce n'est pas simple de s'y retrouver, c'est certain. Pour ma part, je pense qu'il faut vraiment décortiquer la partie du contrat qui concerne la dépendance. Il faut bien voir comment la communauté définit la "dépendancetotale" et la "dépendancepartielle". Souvent, ils se basent sur une grille d'évaluation spécifique, parfois liée à la nécessité d'aide pour les actes de la vie quotidienne (se laver, s'habiller, se nourrir, se déplacer...). Essaye de te procurer cette grille et de voir si elle te semble pertinente et complète. Un point qui me paraît essentiel, c'est de savoir si le "médecintraitant" peut continuer à te suivre une fois dans la résidence, ou si tu dois obligatoirement passer par un médecin de la structure. Ça peut vraiment changer la donne en termes de suivi et de confiance. Ensuite, il faut étudier les "délaisdecarence". Certaines assurances ont des délais avant que les garanties dépendance ne s'appliquent pleinement. Plus ces délais sont longs, plus il faut être vigilant. Et concernant les tarifs, il faut absolument comprendre comment ils sont susceptibles d'évoluer avec le temps, surtout si tes besoins augmentent. Est-ce que l'augmentation des tarifs est plafonnée ? Est-ce qu'elle dépend de l'inflation ? Est-ce qu'il y a des paliers en fonction du niveau de dépendance ? Une "revalorisationdelarente" est-elle prévue ? Il faut poser toutes ces questions à la "compagnied'assurance". Enfin, même si ce n'est pas le plus gai, renseigne-toi sur ce qui se passe en cas de décès. Est-ce qu'une partie des "fonds" versés est "perdue", ou est-ce qu'il y a une "capitalisation" et une possibilité de transmission aux héritiers ? Voilà quelques pistes, en espérant que ça t'aide à y voir plus clair !
Sherlock Holmes :

Ce sont de très bonnes pistes. Pour compléter, je me permets d'ajouter qu'il est également pertinent de se renseigner sur la "philosophie" de la résidence. Certaines mettent l'accent sur l'autonomie et la vie sociale, d'autres sont plus axées sur les soins médicaux intensifs. Ça peut influencer grandement la qualité de vie, surtout au début.
GraineSauvage :

C'est un point super pertinent, cette histoire de "philosophie" ! Je n'y avais pas pensé directement, mais c'est vrai que l'ambiance générale et l'approche peuvent faire une énorme différence sur le bien-être. Merci de le souligner.
Julia Child :

Cette histoire de "philosophie", ça me fait penser à un truc que j'ai lu récemment. Une étude (je ne sais plus où, faudrait que je retrouve ça) montrait que les résidents des CCRC où l'accent est mis sur l'activité sociale et le maintien de l'autonomie ont une espérance de vie légèrement supérieure – de l'ordre de 18 mois en moyenne – et surtout, une bien meilleure qualité de vie perçue. Forcément, si on te propose des cours de yoga nidra et des ateliers d'animation 2D/3D au lieu de te gaver de médocs devant la télé, ça aide ! Et puis, en parlant de bien-être, ça me fait tiquer cette histoire de "médecintraitant" imposé. C'est quand même dingue qu'on puisse te forcer à changer de médecin à un âge où la confiance et le suivi personnalisé sont primordiaux. C'est un peu comme si on disait à un chef étoilé qu'il doit utiliser les ingrédients imposés par la cantine ! Au-delà de ça, je me demande si certaines de ces communautés ne jouent pas un peu trop sur la peur de la dépendance pour vendre leurs contrats. C'est un peu comme ces assurances qui te font croire que tu vas te faire cambrioler toutes les cinq minutes si tu n'installes pas leur système d'alarme dernier cri. Faut pas se laisser embobiner par le jargon et les statistiques alarmistes. Et sinon, pour les tarifs, j'ai entendu dire que certaines CCRC proposent des simulations personnalisées en fonction de ton profil et de tes besoins estimés. Ça peut être un bon moyen de voir si tu t'y retrouves financièrement, et surtout, si les augmentations prévues sont gérables sur le long terme. Parce que bon, si tu dois finir par vendre ta collection de couteaux de chef pour payer ta maison de retraite, c'est pas terrible.
Manon Lefevre :

C'est marrant, Julia Child, cette histoire de chef étoilé à qui on impose les ingrédients de la cantine, ça image bien le truc du médecin traitant imposé ! Et pour les simulations personnalisées, c'est un bon point, mais je pense qu'il faut les prendre avec des pincettes. Les besoins "estimés", ça reste des estimations. Faut voir ce qu'il se passe si l'estimation est trop optimiste...
Frodo21 :

Clairement, les simulations personnalisées, c'est un point de départ, mais faut pas s'y fier aveuglément. Mon conseil, ce serait de prendre le scénario le plus pessimiste (en termes de dépendance et de besoins médicaux) et de voir si ça reste gérable financièrement. Parce que si l'estimation est trop rose, on risque de se retrouver le bec dans l'eau plus tard. Et là, c'est pas la joie.
Mei Chen :

Bonjour GraineSauvage, Je pense qu'il faut voir si les contrats des CCRC proposent une période d'essai. Cela permettrait de vivre l'expérience de l'intérieur avant de s'engager pleinement. Cela permettrait d'évaluer la qualité des services, l'ambiance générale et la compatibilité avec vos besoins et attentes. Si c'est possible, ce serait une excellente façon de prendre une décision éclairée.
PixelPunch :

Ok, si je résume bien ce qui a été dit jusqu'ici, on a souligné l'importance de bien décortiquer la couverture médicale à long terme, en particulier la partie sur la dépendance (définition, délais de carence, évolution des tarifs). Ensuite, on a évoqué la "philosophie" de la résidence, son impact sur la qualité de vie, et la nécessité de se méfier des simulations trop optimistes et des pressions commerciales. L'idée de la période d'essai a aussi été lancée. Globalement, faut creuser tous les aspects et pas hésiter à envisager le pire scénario pour être sûr de pas se faire avoir.
Julie Martin :

C'est un bon résumé ! 👍 Pour compléter, je pense qu'il faut aussi se pencher sur les "petiteslignes" concernant les augmentations de tarifs. J'ai entendu dire que certaines résidences, au départ, proposent des tarifs très attractifs, mais qu'après quelques années, les augmentations peuvent être assez significatives, parfois bien au-delà de l'inflation. J'ai lu quelque part que certaines augmentent les prix de 5% par an. Sur 10 ans, ça fait une belle différence ! 😮 Et puis, un truc auquel on ne pense pas forcément, c'est la "duréedecotisation". Est-ce qu'il y a une durée minimale ? Est-ce qu'on peut résilier le contrat facilement si on se rend compte que ça ne nous convient pas ? J'imagine que ça dépend des contrats, mais c'est le genre de détail qui peut avoir son importance. Parce que bon, si on est coincé pendant 10 ans avec un truc qui ne nous plaît pas, c'est pas top. 😕 Autre point, concernant les "fondsperdus" en cas de décès, il faut vraiment creuser la question de la "capitalisation". Certaines résidences proposent des contrats où une partie des sommes versées est considérée comme un "apport", et n'est donc pas récupérable par les héritiers. D'autres proposent des contrats avec une véritable "capitalisation", où les sommes restantes sont transmises aux héritiers. Forcément, ça a un impact sur le coût du contrat, mais c'est un élément à prendre en compte. C'est un peu comme comparer un contrat d'assurance-vie en "unitésdecompte" et un contrat en "euros". Le risque et le potentiel de rendement ne sont pas les mêmes. 🤓 En fait, plus j'y pense, plus je me dis que choisir une CCRC, c'est un peu comme choisir un placement financier. Faut diversifier les sources d'information, analyser les risques et les rendements potentiels, et ne pas se laisser influencer par les sirènes des commerciaux. 😉
Cendrillon7 :

Je suis tout à fait d'accord avec Julie Martin, c'est vraiment comme choisir un placement financier ! Il faut étudier les différentes options, voir les risques et les avantages, et surtout, ne pas se laisser s’embobiner par de belles promesses. Et comme pour un placement, il faut se demander ce qu'il adviendra de cet argent si on venait à décéder. C'est un aspect triste, mais nécessaire à prendre en compte.
Zéphyrine77 :

Hello les filles, Cendrillon7 a raison, c'est un peu glauque mais faut vraiment penser à l'après. Parce que bon, si on claque avant d'être vraiment dépendant, autant que le pognon aille à nos proches plutôt que de rester bloqué dans un contrat obscur. En parlant de placement financier, j'ai vu passer une stat qui m'a fait froid dans le dos : selon une étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), environ 20% des personnes qui souscrivent un contrat de prévoyance dépendance ne touchent jamais un centime, soit parce qu'elles décèdent avant d'être dépendantes, soit parce qu'elles ne remplissent pas les conditions d'admission (niveau de dépendance trop faible, délais de carence non respectés, etc.). C'est quand même pas rien ! Du coup, faut vraiment être hyper vigilant sur les "petiteslignes" et les conditions d'application des garanties. Et surtout, ne pas hésiter à faire jouer la concurrence. J'ai lu un article récemment qui conseillait de demander au moins trois devis différents avant de prendre une décision. Parce que les tarifs peuvent varier du simple au double, et les garanties proposées ne sont pas toujours les mêmes. Et pour celles qui ont des enfants, c'est peut-être une piste à explorer : il existe des contrats de "prévoyancefamille" qui permettent de protéger ses proches en cas de dépendance ou de décès. L'avantage, c'est que ça peut permettre de compléter les revenus de ses enfants si on devient dépendant, et de leur éviter d'avoir à puiser dans leur épargne pour payer la maison de retraite. C'est un peu comme une assurance tous risques pour la famille. Mais là encore, faut bien lire les conditions et les exclusions de garantie. Parce que bon, si le contrat ne couvre pas les maladies neurodégénératives, c'est pas terrible. Et sinon, pour revenir à la question de la "duréedecotisation", c'est un point qui me semble très important. J'ai entendu parler de contrats où si on résilie avant une certaine date, on perd une partie des sommes versées. C'est un peu comme si on achetait une voiture en leasing, et qu'on était obligé de la garder pendant cinq ans, même si elle ne nous plaît plus. Faut vraiment faire attention à ce genre de clauses. Perso, je préfère les contrats souples, où on peut résilier sans pénalités si on change d'avis. Parce que bon, la vie est pleine de surprises, et on ne sait jamais ce qui peut arriver.
Frodo21 :

Je suis pas hyper convaincu par l'argument de la "prévoyancefamille" de Zéphyrine77... 🤔 C'est sûr que sur le papier, ça peut sembler une bonne idée de protéger ses proches en cas de coup dur. Mais en réalité, j'ai l'impression que c'est surtout un argument commercial pour te faire souscrire des assurances supplémentaires. Et puis bon, si on commence à penser à tous les scénarios catastrophes possibles, on ne s'en sort plus ! 😅 Je préfère miser sur une bonne épargne et une assurance dépendance classique, plutôt que de multiplier les contrats qui risquent de se chevaucher et de coûter une blinde. 💸
Cendrillon7 :

Tout à fait.
GraineSauvage :

Je rejoins Frodo21 sur la "prévoyancefamille", ça sent un peu trop le truc marketing à mon goût. Mieux vaut une bonne épargne, comme tu dis, et bien éplucher les contrats classiques. On dirait qu'ils essaient de nous vendre la peur, et ça, ça me hérisse le poil...